lundi 28 juillet 2014

Lifestyle - hommage aux années 90 / l'informatique

Lorsque tu demandes leurs années de naissance à tes petits cousins ou à tes louveteaux, tu as un petit choc de génération .
" je suis né en 2000,2006,2010..."
Et là tu te rend compte que ça y'est tu es de l'ancienne génération . Lorsque la question de l'année de naissance s'adresse à toi tu répond vaguement : dans les années 90.
Survient alors un murmure de stupeur parmi ces charmantes têtes blondes :" ooooh mais c'était il y a longtemps ! "

Nostalgique , tu ne peux pas t'empêcher de comparer leur époque à la tienne , et les saveurs d'une enfance toujours trop vite envolée.



En 1994, lorsque je suis né les DVD n'existaient pas , les iPhones , les IPad non plus . 
On regardait des VHS , on écoutait des cassettes dans nos magnétophones , ou des Cd dans nos baladeurs discman.



L'arrivée de l'ordinateur dans les foyers fut une révolution et je me souviens encore de la barre d'adsl qui se remplissait lentement au fil des minutes pour afficher une page .

Sur l'ordinateur , il n'y avait pas encore beaucoup de logiciels de jeu vraiment sympas , du coup on testait un peu ceux proposé par l'ordinateur .
Je me souviens encore des parties de flipper , de démineur , ou d'échec . 
Et paint sur lequel je passais des heures , me pensant possédée par une force créatrice qui allait renouveler l'art du cubisme .



Il y avait les premiers CDROM de jeu pour enfant qui sont ensuite apparus .
Des logiciels de simulation de vol faisaient le bonheur de mon frère . Mais surtout il y avait les CDROM d'éducation dont mes parents raffolaient . Bizarrement moi un peu moins .



L'encyclopédie Encarta qui nous permettait de découvrir le monde et qui était à l'époque plus rapide qu'internet .


Je préférais le fameux jeu "Versailles " ou l'intrigue principal consistait chercher le mystère du château en amassant des objets permettant d'ouvrir des portes .
Ensuite il y a eu Harry Potter sur ordinateur ! Ça c'était génial ! 
Puis les sims qui développent en chacun un instinct de psychopathe schizophrène ( oui oui, tuer un sims dans la piscine en retirant l'échelle on a tous fait ).



Puis l'accès à Internet s'est banalisé , ça allait plus vite . Et du coup on pouvait télécharger des logiciels pour l'ordinateur . Je me souviens encore de la tendance MSN , si on avait pas la dernière version on était considéré comme Hasbeen. 
On s'envoyait des wizz lorsque la personne ne répondait pas , et on aimait bien faire des batailles de smileys émoticones.


Maintenant il y a Skype, Wikipedia, et nous ne sommes plus obligés de transporter notre pochette de cd pendant les trajets en voiture .
Ah le bon temps !


mercredi 23 juillet 2014

Poésie - Pablo Neruda

Pablo Neruda est un poète chilien, que l'on étudie rapidement en classe il me semble. Mais pas assez à mon gout. Un style volontairement épuré fait de ses poèmes une ode à la vie et à la simplicité emplie d'accents étrangers, d'amours et de femmes.
J'aime beaucoup les sonorités douces et mélodiques qu'il emploie dans ses poèmes. Le chant lexical de la musique, et des cinq sens y sont nombreux.




Poème 4

C'est le matin plein de tempête
au coeur de l'été.

Mouchoirs blancs de l'adieu, les nuages voltigent,
et le vent les secoue de ses mains voyageuses.

Innombrable, le coeur du vent
bat sur notre amoureux silence.

Orchestral et divin, bourdonnant dans les arbres,
comme une langue emplie de guerres et de chants.

Vent, rapide voleur qui enlève les feuilles,
et déviant la flèche battante des oiseaux,

les renverse dans une vague sans écume,
substance devenue sans poids, feux qui s'inclinent.

Volume de baisers englouti et brisé
que le vent de l'été vient combattre à la porte.
Orchestral et divin, bourdonnant dans les arbres,
comme une langue emplie de guerres et de chants.

Vent, rapide voleur qui enlève les feuilles,
et déviant la flèche battante des oiseaux,

les renverse dans une vague sans écume,
substance devenue sans poids, feux qui s'inclinent.

Volume de baisers englouti et brisé
que le vent de l'été vient combattre à la porte.



poeme 6 

Je me souviens de toi telle que tu étais en ce dernier automne:
un simple béret gris avec le coeur en paix.
Dans tes yeux combattaient les feux du crépuscule.
Et les feuilles tombaient sur les eaux de ton âme.

Enroulée à mes bras comme un volubilis,
les feuilles recueillaient ta voix lente et paisible.
Un bûcher de stupeur où ma soif se consume.
Douce jacinthe bleue qui se tord sur mon âme.

je sens tes yeux qui vont et l'automne est distant:
béret gris, cris d'oiseau, coeur où l'on est chez soi
et vers eux émigraient mes désirs si profonds
et mes baisers tombaient joyeux comme des braises.

Le ciel vu d'un bateau. Les champs vus des collines:
lumière, étang de paix, fumée, ton souvenir.
Au-delà de tes yeux brûlaient les crépuscules.
Sur ton âme tournaient les feuilles de l'automne.a porte.



poème 10

Nous avons encore perdu ce crépuscule
Et nul ne nous a vus ce soir les mains unies
pendant que la nuit bleue descendait sur le monde. 

J'ai vu de ma fenêtre
la fête du couchant sur les coteaux lointains

Parfois, ainsi qu'une médaille
s'allumait un morceau de soleil dans mes mains.

Et je me souvenais de toi le coeur serré
triste de la tristesse à moi que tu connais.

Où étais-tu alors?
Et parmi quelles gens?
Quels mots prononçais-tu?
Pourquoi peut me venir tout l'amour d'un seul coup,
lorsque je me sens triste et te connais lointaine? 

Le livre a chu qu'on prend toujours au crépuscule,
ma cape, chien blessé, à mes pieds a roulé.

Tu t'éloignes toujours et toujours dans le soir 
vers où la nuit se hâte effaçant les statues.


poème 16 


Tu es au crépuscule un nuage dans mon ciel,
ta forme, ta couleur sont comme je les veux.
Tu es mienne, tu es mienne, ma femme à la lèvre douce
et mon songe infini s'établit dans ta vie.

La lampe de mon coeur met du rose à tes pieds
et mon vin d'amertume est plus doux sur tes lèvres,
moissonneuse de ma chanson crépusculaire,
tellement mienne dans mes songes solitaires

Tu es mienne, tu es mienne, et je le crie dans la brise
du soir, et le deuil de ma voix s'en va avec le vent.
Au profond de mes yeux tu chasses, ton butin
stagne comme les eaux de ton regard de nuit.

Tu es prise au filet de ma musique, amour,
aux mailles de mon chant larges comme le ciel.
Sur les bords de tes yeux de deuil mon âme est née.
Et le pays du songe avec ces yeux commence.





Photos - A l'assaut du Mont Saint Michel











Poésie / Jacques Prevert et l'Amour

Jacques Prevert est mon poète préfèré, car il a cette façon simple et belle d'écrire la vie sans remord et sans gène .
Pas de poèmes longs et compliqués qui en perdent beaucoup au bout de quelques lignes du fait de références bibliques ou mythologique.
Non, rien de tous cela . 
Prevert écrit , compose , de la même façon qu'il pourrait parler avec vous à un café . 
C'est frais, c'est léger , c'est triste aussi parfois. On ressent parfois de l'amertume dans ses poèmes , mais il subsiste toujours un je ne sais quoi, qui n'affadit pas la gravité du sujet.


Le jardin 

Des milliers et des milliers d'années  
Ne sauraient suffire  
Pour dire  
La petite seconde d'éternité  
Où tu m'as embrassé  
Où je t'ai embrassèe  
Un matin dans la lumière de l'hiver  
Au parc Montsouris à Paris  
A Paris  
Sur la terre  
La terre qui est un astre.  

  
Chanson 

Quel jour sommes-nous  
Nous sommes tous les jours  
Mon amie  
Nous sommes toute la vie  
Mon amour  
Nous nous aimons et nous vivons  
Nous vivons et nous nous aimons  
Et nous ne savons pas ce que c'est que la vie  
Et nous ne savons pas ce que c'est que le jour  
Et nous ne savons pas ce que c'est que l'amour. 



Les enfants qui s'aiment 

Les enfants qui s'aiment s'embrassent debout
Contre les portes de la nuit
Et les passants qui passent les désignent du doigt
Mais les enfants qui s'aiment
Ne sont là pour personne
Et c'est seulement leur ombre
Qui tremble dans la nuit
Excitant la rage des passants
Leur rage leur mépris leurs rires et leur envie
Les enfants qui s'aiment ne sont là  pour personne
Ils sont ailleurs bien plus loin que la nuit
Bien plus haut que le jour
Dans l'éblouissante clarté de leur premier amour.



A toi mon amour 

Je suis allé au marché aux oiseaux
Et j'ai acheté des oiseaux
Pour toi
mon amour
Je suis allé au marché aux fleurs
Et j'ai acheté des fleurs
Pour toi
mon amour
Je suis allé au marché à la ferraille
Et j'ai acheté des chaînes
De lourdes chaînes
Pour toi
mon amour
Et puis je suis allé au marché aux esclaves
Et je t'ai cherchée
Mais je ne t'ai pas trouvée
mon amour.



Cet amour 

Cet amour  
Si violent  
Si fragile  
Si tendre  
Si désespéré  
Cet amour  
Beau comme le jour  
Et mauvais comme le temps  
Quand le temps est mauvais  
Cet amour si vrai  
Cet amour si beau  
Si heureux  
Si joyeux  
Et si dérisoire  
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir  
Et si sûr de lui  
Comme un homme tranquille au milieu de la nuit  
Cet amour qui faisait peur aux autres  
Qui les faisait parler  
Qui les faisait blémir  
Cet amour guetté  
Parce que nous le guettions  
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié  
Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié  
Cet amour tout entier  
Si vivant encore  
Et tout ensoleillé  
C'est le tien  
C'est le mien  
Celui qui a été  
Cette chose toujours nouvelles  
Et qui n'a pas changé  
Aussi vraie qu'une plante  
Aussi tremblante qu'un oiseau  
Aussi chaude aussi vivante que l'été 
Nous pouvons tous les deux  
Aller et revenir  
Nous pouvons oublier  
Et puis nous rendormir  
Nous réveiller souffrir vieillir  
Nous endormir encore  
Rêver à la mort  
Nous éveiller sourire et rire  
Et rajeunir  
Notre amour reste là  
Têtu comme une bourrique  
Vivant comme le désir  
Cruel comme la mémoire  
Bête comme les regrets  
Tendre comme le souvenir  
Froid comme le marbre  
Beau comme le jour  
Fragile comme un enfant  
Il nous regarde en souriant  
Et il nous parle sans rien dire  
Et moi j'écoute en tremblant  
Et je crie  
Je crie pour toi  
Je crie pour moi  
Je te supplie  
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment  
Et qui se sont aimés  
Oui je lui crie  
Pour toi pour moi et pour tous les autres  
Que je ne connais pas  
Reste là  
Là où tu es  
Là où tu étais autrefois  
Reste là  
Ne bouge pas  
Ne t'en va pas  
Nous qui sommes aimés  
Nous t'avons oublié  
Toi ne nous oublie pas  
Nous n'avions que toi sur la terre  
Ne nous laisse pas devenir froids  
Beaucoup plus loin toujours  
Et n'importe où  
Donne-nous signe de vie  
Beaucoup plus tard au coin d'un bois  
Dans la forêt de la mémoire  
Surgis soudain  
Tends-nous la main  
Et sauve-nous.



mardi 22 juillet 2014

PLAYLIST - JET LAG

A playlist to feel good during your summer days.

Cette playlist aux multiples sonorités, douces, enivrantes, suaves ou électriques vous fera découvrir les nouveaux talents de la pop indie européenne.
Grand coup de coeur pour le groupe Concorde, quatuor français qui ose s'aventurer sur les chemins de la pop, et qui nous font bien planer sur leur dernier E.P "floating there".
Dans le genre trappeur à la voix suave, j'ai choisi Johua James et Ray LaMontagne, qui vous donneront envie d'aller rendre visite aux caribous avec eux.
Petite mention mélancolique pour Peter and Kerry, avec leur titre Broken, en acoustique.